22 août 2007

Pondichery

Ce week-end, nous avons fait un petit voyage à Pondichery. Pour ceux qui ne le savent pas, Pondichery est un ancien comptoir français, et cette ville en a gardé quelques traces...

Mathieu nous avait un peu raconté son voyage à Pondichery et il nous avait mis l’eau à la bouche, alors on était assez impatients de le faire, nous aussi. On est donc parti à cinq (Iliane, Charles, Markus, Guerric et moi-même) pour ce petit périple entre français (ou presque). Pondichery se trouve à 3 heures de bus au sud de Chennai on peut donc facilement visiter cette ville durant le week-end. On décide quand même de partir le vendredi après-midi pour avoir le temps de voir le maximum de choses.

L’aller

Direction un arrêt de bus à 10mn de la main Gate de l’IIT. Sur le chemin, on rencontre le groupe d’Allemands qui partent eux pour Mamalapuram. Arrivés à l’arrêt de bus, on demande s’il y a bien un bus qui passe par ici et qui va à Pondicherry. Tout va bien on est au bon endroit. Après deux ou trois bus, on en trouve un qui va bien là où on veut. On arrive même à trouver des places assises. Assez confortable mais on manque de place avec nos grandes jambes. On paie le trajet 55 Rs (1€), raisonnable pour un trajet de 3 heures. Le bus est assez bruyant et le vent constant dans la figure est assez désagréable, mais le week-end s’annonce sympa, alors le moral est présent.




Au bout de quelques minutes, tout le monde se met à son occupation principale pour le voyage. A savoir : sieste pour Guerric et Markus, lecteur mp3 pour Iliane, et lecture pour Charles (Harry Potter et les reliques de la mort - Joanne Kathleen Rowling) et moi (Si c’est un homme - Primo Levi). Le voyage se passe assez bien et semble assez rapide. On s’est habitué aux interminables coups de klaxons venant de toute part.

Vendredi Soir


Arrivée à Pondichery à 19h00. En sortant du bus, des conducteurs de rickshaw nous assaillent pour essayer de nous arnaquer. Ca nous saoul, alors comme on a le temps, on décide de marcher un peu. Et puis finalement au bout d’un moment on arrive au bord de la plage, on la longe un peu. Puis on se met en quête d’une chambre d’hôtel. Ceux qui sont au bord de la mer sont assez chers et de toute façon, ils sont pour la plupart complets. On cherche donc un peu plus dans la ville. Il commence à se faire tard quand on tombe sur une petite Guest House qui loue de petites chambres. Malheureusement il n’a plus de chambre libre… mais le gardien nous propose de dormir dans le hall sur des nattes pour 40 Rs. On hésite un peu et on se dit que pour cette nuit on peut dormir à l’arrache et qu’on se rattrapera la nuit prochaine. C’est bon, on prend ça ! . Une fois notre ¨lit¨ trouvé, on peut alors chercher un restaurant (ben oui, il est tard et on a faim). On trouve un petit truc sympa dont je ne me rappelle plus le nom, c’était assez bon, mais pas non plus inoubliable… Ensuite, une petite balade sur la plage de Pondi, puis on rentre à notre ¨hôtel¨ pour y passer la nuit.



Pour ma part, je n’ai pas passé une trop mauvaise nuit, sans pour cela que ce soit une excellente nuit… Les autres l’ont apparemment moins bien vécus. En effet, étant dans le hall de l’hôtel, à chaque fois que quelqu’un rentrait, il devait sonner (bbbzzzziiiittt), puis le gardien lui ouvrait la porte (clac, clac) et enfin il devait passer à côté de nous, limite en nous enjambant... Pour 40Rs, fallait pas s’attendre au grand luxe. Fallait pas s’attendre non plus à ce qu’il n’y ai pas de cafard aussi gros qu’un cookie (j’ai trouvé que ça...) dans la douche. Mais bon, au matin nous voilà repartis avec nos bagages et avec comme premier objectif, trouver un hôtel correct pour passer une bonne prochaine nuit.

Le samedi




En se baladant, on trouve une autre guest house qui nous propose un chambre à 1200 Rs pour 5 personnes. Cette fois on va voir pour s’assurer qu’on va passer une bonne nuit. C’est une chambre d’à peu près 30 m², avec cuisine salle de bain, WC à l’européenne, douche (avec de l’eau chaude ! grand luxe ici), et le meilleur de tous, climatisation ! Il y a deux lits avec un canapé dépliable et on demande un matelas pour la 5eme personne. Ensuite, nous nous sommes mis en quête de trois scooters, car on en a un peu marre de marcher… On a pas mal galéré pour les louer car ils sont presque déjà tous pris. Finalement, on en loue dans trois magasins différents pour 200 Rs (4€) les deux jours et 500 Rs (10€) de caution par scooter. Il faut faire le plein, mais un scooter, ça ne consomme pas beaucoup alors 200 Rs pour le plein. L’essence est au même prix ici qu’en france. Nous sommes maintenant parés pour visiter la ville. Les déplacements en scooter sont vraiment agréables, mais il faut faire assez attention à la circulation...

On se balade un peu dans les rues de Pondi avec nos beaux scooters et on passe par le quartier français, qui est assez joli et bien entretenu. Dès que l’on s’arrête, il y a toujours un mec qui veut nous vendre un mini jeu d’échec ou un mini backgammon. Je n’ai toujours pas compris pourquoi ces deux jeux étaient si répandus. On visite une petite église, mais c’est une église de ce qu’on fait de plus classique, avec pas grand chose de différent, à part peut être le fait que l’on ne retrouve pas cette fraîcheur caractéristique des églises de chez nous.



Puis on va encore au restau... En Inde on a l’impression qu’on ne fait que manger... Celui-ci s’appelle le Shanthe, c’est un restaurant Francais-Italien alors on ne se prive pas pour prendre une salade, un steak frites et un banana- split en dessert ...). On s’en sort pour 380 Rs (7€). Dans l’après-midi, on visite deux ou trois temples, un ashram (interdit de parler), puis un jardin.







Puis, on va un peu au sud de Pondi et on se retrouve sur une plage de pecheur. Les enfants viennent tres vite a nous et nous demandent de les prendre en photo...



Dans la soirée, on se pose sur le bord de la plage et on discute de tout et de rien.


Le soir, je vous le donne en mille…, restau pour tout le monde ! Et même pizza pour tout le monde. Ca fait du bien de remanger quelques repas à l’occidental. On rentre dans notre chambre d’hôtel assez fatigués par cette journée et par le manque de sommeil de la nuit dernière. On retrouve enfin des lits confortables et une douche chaude. On se partage les lits à pierre-feuille-ciseau, je gagne en deuxième, j’ai donc le droit à un vrai lit tout confortable... La nuit fut vraiment reposante pour tout le monde.

le dimanche

Le lendemain matin (vers 12h00) on prend la direction d’Auroville c’est une communauté qui se trouve au nord de Pondi. Ce n’est pas une attraction touristique, mais plus une curiosité spirituelle. En effet, depuis plusieurs dizaines années, quelques centaines d’occidentaux et d’indiens vivent retranchés ici en suivant des règles strictes tel que : ¨Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble¨.


On a pas très bien compris toute l’histoire, mais cette communauté/secte/religion (trois themes, une idée...) vit au calme ici sans que personne ne vienne les ennuyer. Il n’y a pas grand chose à voir mais l’endroit est assez plaisant.







On finit par aller à la plage pour se baigner. Il fait assez chaud et on se prend des coups de soleil. La température de l’eau est bonne et la mer assez agitée. De grosses vagues viennent s’abattrent sur nous et nous renverser. Je me suis même égratigné le genou sur le sable à cause d’une vague que je n’avais pas vu venir et qui m’a littéralement retourné...





On ne reste pas longtemps car il est l’heure de revenir sur Pondi si on ne veut pas rentrer trop tard à Chennai. On prend nos scooters ...

On dépose les scooters et on va à la bus-station pour prendre un bus de retour pour Chennai.

Le retour

La bus station est un endroit ou les agoraphobes ne sont pas les bienvenus. C’est un endroit, noir de monde, où tous les bus viennent anarchiquement avaler plus d’humains qu’ils ne peuvent en contenir avant de repartir. C’est un peu la cohue, on ne sait pas du tout comment ça marche, alors on cherche un bus qui aurait vaguement la destination de Chennai. On en trouve un ou deux, mais quand on arrive à eux, il n’y a déjà plus de place (¨plus de place¨ ça veut dire qu’on ne peut pas du tout monter dedans, que le couloir est déjà bondé de personnes debout ). Puis on en trouve un pas mal, on arrive à monter dedans, mais les personnes à l’intérieur nous disent qu’il faut une réservation pour rester dedans... On décide donc de prendre une réservation. Oula... quand on arrive au guichet, on s’aperçoit qu’il y a une file d’attente immense. Il est 20h00 et on commence à être blasés. On découvre une petite astuce. Il y a une deuxième file d’attente, plus petite, avec seulement des femmes. On décide de tenter notre chance, et on envoie Iliane nous chercher des places. Et en effet, ça a marché, une demi-heure plus tard on a nos réservations pour un bus à 21h30.

Mais on est trop impatients, alors on arrive (je ne sais comment) à trouver un bus qui va à Chennai sans réservation. Il n’y a pas de place assise, le voyage risque d’être long.







Je réussi à me trouver une place assise sur les marches qui permettent de descendre du bus. Je ressors mon bouquin et c’est reparti pour l’enfer d’Auschwitz. Après 10mn de lecture, je reçois quelques gouttes chaudes sur mon bras. je me retourne et regarde en direction du conducteur. Tout d’un coup, des jets d’un liquide brûlant sortent d’un endroit inconnu et se répand dans tout le bus. Très vite, le bus est rempli d’une fumée blanche. Le bus s’arrête et tout le monde descend à cent à l’heure. Etant sur les marches, je suis le premier à descendre et j’ai pu voir le spectacle de l’extérieur. Tout le monde poussait tout le monde pour essayer de sortir le plus vite possible. Une fois tout le monde descendu et rassuré, on s’est aperçu qu’en fait, c’était le chauffeur qui avait dévissé quelque chose dans le système de refroidissement et que toute l’eau bouillante sous pression s’était déversée dans le bus. Ce n’était donc que de l’eau, mais je crois que quelques personnes ont été un peu brûlés. Pour nous, tout va bien, rien à signaler.


Après avoir abandonné l’idée de se faire rembourser les tickets (55 Rs quand même) on prend un rickshaw pour retourner à la bus station de Pondichery. Et re-belote, on se retrouve dans cet endroit constamment blindé. Finalement, on réussit à trouver le bus qu’on avait réservé et on à même des places assises ! C’est pas non plus le grand luxe car les banquettes ne sont pas très confortables et on est à trois là ou il n’y a de la place que pour deux. A ma droite Guerric, à ma gauche, Iliane, devant moi un autre siège à environ 20 cm (mes pauvres genoux...). Nous croisons les doigts pour que ce bus ne tombe pas, lui aussi, en panne.

Je reprends ma lecture en espérant que ce n’est pas ça qui nous donne la poisse. Iliane et Markus tentent de dormir, Guerric a réussi à subtiliser l’Harry Potter de Charles qui m’a volé mon carnet de note pour écrire les siennes…. Le voyage se passe assez bien, je suis un peu fatigué, mais je sais pertinemment que je n’arriverai pas à dormir, alors je n’essaie même pas et continue de suivre Primo Levi. Il a la lourde tache de me faire passer le temps sans m’ennuyer, il y arrive bien (assez rare pour un livre). Le vent dans mes yeux sèche mes lentilles, alors j’ouvre alternativement mes yeux pour pouvoir lire continuellement. Pas très pratique. Iliane dort... ou presque. Car sa tête tombe à peu près toutes les 2s sur mon épaule. Guerric a abandonné Harry et essaie lui aussi de trouver le sommeil.


Le bus s’arrête... (qu’est-ce qui se passe... encore en panne ?). C’est l’arrêt pipi. Les trois quarts des personnes descendent du bus et s’alignent pour uriner contre les buissons. Ce spectacle aurait pu être assez amusant s’il n’y avait pas eu les odeurs... On décide alors de s’éloigner un peu pour se détendre les jambes (je commence a sentir à nouveau ma jambe droite). Puis, après 15mn, tout le monde remonte dans le bus, et s’est reparti, on se remet tous à nos occupations.


On arrive finalement à Chennai à minuit et on regagne rapidement nos hôtels en vélo (2,5km quand même). Ce fut un week-end assez éprouvant, mais vraiment génial ! L’idée des scooters était vraiment géniale. On s’est tous dits qu’on allait refaire ce trip un jour.


P.S. : Vous vouliez des photos, vous avez été servit !

P.S. 2 : Les accents ont été rajoutés par mes conseillés en communication.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh bien Guillaume, tu m'étonnes de plus en plus !
Tu deviens un véritable aventurier.
Merci pour ce récit détaillé de votre voyage à Pondicherry et surtout merci pour les photos et les vidéos.
Si j'ai bien compris, en Inde, chaque déplacement est aléatoire et toujours trés surprenant ... surtout en bus !
C'est quelle marque les scooters en Inde ?

Au fait en France, il pleut tous les jours et les températures sont bien inférieures à celles d'un mois d'août normal.

Bonne continuation dans tes péripéties.

Anonyme a dit…

Excellent ! Après un après midi à tenter de boucler mes valises, ça m'a bien détendu !

J'adore la photo "IMG_0874.JPG", avec les 3 gamins. Au week-end prochain!

Unknown a dit…

Sympa le voyage. Moi je kiffe bien la nuit dans le hall de l'hotel. Ca c'est de la nuit a l'arrache.

Anonyme a dit…

Merci pour le récit de votre éscapade à Pondichérry, un petit voyage au parfun d'aventure, bourré de péripéties qui doivent êtres habituelles dans ces régions.
Les photos sont magnifiques, mais cette foi-ci je n'ai pas pu visionner les videos, je n'ai pas compris pourquoi...je vais tenter encore une foi.

Maman a dit…

Egalement, Je n'ai pas pu voir les vidéos... dommage ! en tout cas, quelle aventure ! du dépaysement garanti ! des déplacements en bus imprévisibles ! vous semblez très bien accueillis. On a hâte de voir la suite...
Pas encore de signe de mousson ?
Nous, on en a un peu ...

Unknown a dit…

Pour les videos, probleme resolut...
Pour la mousson, il pleut quelques fois, assez fort, mais pas tres longtemps

Anonyme a dit…

merci pour tes jolies photos ça nous aide a supporter un boulot de m....mais ouf bientôt les vacances bisous eve et alex

Anonyme a dit…

Que de belles expériences et de beaux souvenirs même si effectivement ça n'a pas l'air d'être de tout repos... je t'envie!!!

Dis moi, j'espère que ton appareil photo est étanche... lol... (sympa la vidéo de la plage). Et attention au coup de soleil, c'est pas la bretagne!!!

bye

Gaelle