6 février 2008

Voyage familial (partie 1/2)

Voici le rapport de notre voyage familial fait par ma soeur, Anne. Et oui la delocalisation est partout, mais pour une fois elle est dans l'autre sens, de l'inde vers la france !

Après 11 heures d’avion, nous sommes enfin arrivés à Chennai ! Il est important de signaler que nous n’avons pas cessé de manger durant ces 11 heures, c’est donc un peu grogui par le manque de sommeil et sur-alimentés que nous posons le pied en Inde. Il fait vraiment très chaud – il n’est pourtant que 8h30 - et nous sommes tellement ravis d’apercevoir Guillaume dans la foule. Il est tout beau et tout bronzé ! Nous nous rendons à l’hôtel où nous retrouvons Marie et Silvère, arrivés par le vol précédent. Guillaume commence par engloutir le camembert que maman lui a emmené avec le pain en tranche : Vive la France ! L’immersion dans la circulation est très impressionnante même si, à ce moment là nous sommes confortablement (ou presque) installés dans un taxi, nous ressentons déjà le décalage culturel du mode de conduite Indien.


Nous décidons de nous rendre à IIT de Guillaume bien sùr afin de comprendre un peu mieux son mode de vie mais aussi et à ce moment là c’est important pour nous : chercher un peu de calme et de fraîcheur. Car l’IIT est vraiment une bulle d’oxygène dans la ville. La forêt, les animaux. C’est tellement agréable ! Nous passons l’après midi là bas. Guillaume nous fait découvrir nos premiers Samosa et divers jus de fruits. Mais pour aller à l’école il nous a fallu vivre notre première expérience en Rickshaw ! Epique ! Le chauffeur se faufile entre les voitures... nous fermons les yeux, serrons les fesses ! Puis finissons en désespoir de cause par prier très fort. Après une grande promenade il faut reconnaître que nous sommes lessivés : Choc culturel + Jet lag + Nuit dans l’avion... Guillaume nous abandonne (Oh ! My God !) 20minutes pour aller chercher ses affaires et il nous faut donc assumer le fait d’être livrés à nous même... Et parce qu’il faut commencer par faire des choses simples pour se rassurer et pouvoir envisager de plus profondes conversations ensuite, nous décidons que commencer par commander un café noir est une bonne idée. La mission ne semblait pas infranchissable, je dois cependant reconnaitre que nous avons échoué... le café était, contrairement à notre souhait, au lait, avec beaucoup de sucre et d’épices... Guillaume étant de retour, nous pouvons nous détendre et décidons d’aller dîner à l’extérieur de l’école. Il est temps ensuite de rentrer à l’hôtel. Bien sûr pour cela il faut prendre des rickshaw... alors qu’il fait nuit ! La conduite est sans doute la même, mais c’est vraiment plus impressionnant. Mais finalement, avec Maman et Tata, c’est dans un grand fou rire nerveux que nous vivons cette nouvelle aventure. J’ai noté un exemple dans mon carnet : « Un vélo qui tire une charrette – évidemment pas éclairé... – est doublé par un scooter, lui même doublé par un 4x4... que nous tentons de doubler sur la voie de droite (les Indiens roulent à gauche) alors qu’un bus arrive en double sens. Je nous vois déjà sous les roues du bus … – notre rickshaw à quand même une petite sonnette s’il vous plait ! – quand une femme se jette littéralement sous les roues du 4x4 avec un bébé dans les bras pour traverser la rue, ce qui force le 4x4 à piler et nous permet de griller tout le monde : merci madame. »



Le lendemain nous nous rendons à la Main Station afin de prendre un bus pour Pondichéry. Nous avons la chance de trouver des places assises, car très vite celui-ci se rempli, jusqu’à « accepter » des passagers accrochés à l’extérieur du bus, un pied dans le bus, l’autre dehors... durant 3 heures, tout va bien ! L’avantage est que ces gens aident le chauffeur à se frayer un passage en ville en donnant discrètement des petits coups de pieds aux vélos et aux rickshaw... Guillaume et moi finissons même le trajet avec des mômes endormis sur nos genoux : trop mignons ! Je trouve le voyage magnifique, les gens, les paysages... Nous arrivons à Pondichéry avec pour objectif principal de devoir trouver un hôtel pour la nuit. Car, oui, bien qu’il s’agissait de ma responsabilité, je n’avais pas réservé cet hôtel, mea culpa... C’est donc très énervée que je pose le pied à Pondy. Mais tout est bien qui finit merveilleusement bien, puisque nous trouvons des chambres chez une française qui nous accueille dans des conditions vraiment extraordinaires pour l’inde. Ces chambres d’hôtes sont vraiment magnifiques et nous occupons toute une partie de la maison.



Le soir, Guillaume et moi décidons d’entamer une partie d’échecs. Je laisse Silvere commenter pour moi « Faire 7000 km pour venir prendre une dérouillée pareille ! ». Certes ça n’était pas mon meilleur jour... Et puisque nous sommes lancés dans les jeux, Solène explique à Guillaume combien nous avons aimé jouer au Yatzee dans l’avion. Nous décidons donc d’y jouer. Bien sûr nous n’avons pas de dés, ce qui n’est pas un problème puisque nous avons une instit. forte en géométrie... qui sait donc dessiner des dés, un coupe ongles et du sparadrap - Mac Gyver quand tu nous tiens... – et même si je vous sens sourire, c’était plutôt réussi. Quelques heures – ah oui quand même – plus tard nous avions 5 dés presque équilibrés... Je ne m’attarderais pas sur ces 3 parties remportées par Guillaume, que nous avons évidemment laissé gagner…


Le lendemain, nous sommes allés en ville pour nous promener. Pondichéry est une ville extraordinaire, vivante mais étonnamment calme lorsqu’on se risque à se perdre dans les petites rues...





Nous achetons de quoi manger pour le soir – pour quelques roupies délivrées par Papa, notre trésorier en chef ! - puis nous nous rendons en taxi à la gare. Nous projetons en effet de passer cette nuit dans le train afin de rejoindre Madurai au petit matin. Nous sommes le 24 décembre. Après un repas de réveillon de Noël composé d’un samosa, d’une banane et d’une boisson pétillante (assez proche du champomy), nous montons dans le train. A ma grande surprise, il est vraiment très confortable. Excepté le fait que dans notre compartiment se trouve un homme déjà endormi : nous pouvons admettre qu’il s’agit du plus gros ronfleur de tous les temps... Je ne suis pas une spécialiste du ronflement mais ce monsieur est vraiment malade ! Après quelques fous rires, nous nous rendons compte que nous ne parviendrons jamais à nous endormir. Or il s’agit de 8 heures de train qui peuvent paraître très longues dans ces conditions...


C’est donc extenués, que nous arrivons à Madurai. La ville est encore un peu endormie et nous découvrons donc, une grande cité indienne tôt le matin. C’est très sale. Mais plus la matinée avance et plus les rues prennent vie, plus je me sens rassurée. Vers 10 heures tout devient à nouveau chaleureux. C’est notre vrai choc culturel. Car à Chennai, nous n’avions pas vraiment pris le temps de nous immerger dans la ville. Tôt le matin, la ville fait peur, les gens qui dorment dans la rue, par terre, dans les rickshaw, une puanteur abominable des déchets de la veille et d’avant…, l’ambiance glauque d’une ville morte. Mais dès que les gens sortent tout devient vivant et chaleureux… Particulièrement aux alentours du temple. Nous visitons le temple l’après-midi. Nous hésitons un instant avant d’enlever nos chaussures et de les confier dans la cohue générale, puis entrons. Il s’agit d’un lieu incroyable. L’extérieur est tout en apparat, majestueux, mais coloré, presque ludique. C’est très chargé, on en a presque le tournis ! L’intérieur est en fait, une grande cour ouverte sur le ciel encadrée de grandes portes qui nous avaient tant impressionnées au départ. Chacune d’elle est accessible et renferme des trésors religieux... dont je ne peux pas vous parler puisque je n’ai pas eu le courage de faire les 2 heures de queue nécessaires… La lumière est magnifique ! C’était un très beau moment.





Nous rentrons à l’hôtel pour nous rafraîchir, puis allons dîner sur le toit … avec vue sur le temple !


Le lendemain nous avons repris notre exploration de la ville et rassurés maintenant de connaître les grandes artères, nous nous sommes risqués à nous aventurer dans les petites rues. Que de bons moments : les enfants nous saluaient en nous demandant comment nous allions. Ils nous faisaient des signes et de grands sourires. Nous demandaient d’où nous venions, et surtout voulaient absolument qu’on les prenne en photo ! Mais avec plaisir !





C’est notre dernière soirée dans le Tamil Nadu. Direction Le Kérala, avec pour 1ere étape : Munnar.

Edit : Retrouvez la deuxieme partie ici.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello Guillaume, c'est Lara, la copine de ta soeur (on a fait l'EFAP ensemble).
Cette première partie donne envie de lire la seconde... on attend !!
@+ !!

Anonyme a dit…

La délocalisation a du bon car le récit est fluide et trés intéressant. Bravo également pour les photos ; j'ai adoré celle du transport de banane (il a l'air d'en baver et pourtant le terrain à l'air plat!)
Nous attendons avec impatience la suite de cette aventure familiale !

Anonyme a dit…

bravo pour les commentaires on s'y croirait ça nous permet de voyager gratos! car pour nous c'est une destination impossible enfin peutêtre dans une autre vie bisous eve alex

Anonyme a dit…

bonjour la Famille de Guillaume.
Je suis Cédric, un copain de france!

Je viens de m'immerger dans le monde hindou en lisant vos premières balades. Franchement, cela donne envie de faire un voyage pour découvrir la beauté des paysages et des monuments (Belles photos. j'ai hate de lire la seconde partie :D
Apparemment, c'est un mode different du notre mais quelle culture !!

@+