26 février 2008

Tada waterfalls

Cette fois-ci, on va y aller ! Ces chutes d'eau a 80 km au nord de Chennai dont on a tant entendu parlé ! Maintenant que j'ai une moto, je ne vais pas me priver. Marco a lui aussi sa moto, et Guerric et Amre trouvent un endroit pour en louer a Chennai. On part, il est vrai, un peu a l'arrache, mais bon... on est en Inde alors c'est pas ca qui va nous faire peur... pas encore...

Pour seules informations, nous avons la direction (le nord), la route (NH5, oui oui, comme le virus), et le nom (Tada waterfalls). Il ne nous en faut pas plus, on part avec notre sac a dos a 7H30. On s'arrete sur la route pour dejeuner chez "kumar" (nom donné par Marco), un petit restau sympa avec des Egg Dosa trop bon, on en prend deux chacun avec un idly et deux chais.





Et c'est reparti. On se renseigne un peu pour trouver la route, mais on y arrive assez simplement. Enfin... on arrive jusqu'au chemin qui mene au chutes d'eau, pas encore aux chutes elles memes.

Au bout d'un moment la route s'arrete, il n'y a plus de goudron, mais il faut encore continuer un peu en moto. Le chemin n'est pas du tout fait pour passer en vehicule, il est fait de melange de pierre, de sable et de terre (par ordre d'importance). On avance maximum a 7 km/h en priant a chaque pierre que la moto ne se casse pas en deux ( et dieu sait, si je suis croyant :) ). Il y a aussi des passages ensables ou il faut accelerer pour ne pas rester plante, mais pas trop pour ne pas tomber. La moto fait des derapages sur plusieurs metres, quelques fois la roue avant se desaxe totalement, c'est assez dur a controler, mais finalement, ca passe (avec un bon mal aux bras a la cle). Ensuite, le chemin s'arrete a une petite riviere ou on depose les motos pour continuer le chemin a pied. Au debut, le chemin est tres classique, avec quelques rivieres a franchir (elle est fraiche !), puis ca devient plus physique. Plus vraiment de chemin defini, il faut improviser sur le moment avec les elements naturels, beaucoup de rochers, il ne faut pas rater son saut ou s'appuyer sur un endroit glissant...






Amre prefere garder son casque "au cas ou"

Puis, finalement, on arrive aux chutes d'eau (enfin) a 15H30. C'est un petit endroit sympa. Nous pensions etre seuls, mais au lieu de ça il y a pas mal de touristes indiens presents. Ca ne nous empeche pas d'apprecier l'endroit. On se baigne un peu dans l'eau tres fraiche.





On commence a avoir faim, alors on mange les quelques biscuits et samosas achetes sur la route. On a un peu sous-estime la nourriture, car apres ca on a encore faim, tout en sachant qu'on allait dormir ici et ne retrouver la civilisation que le lendemain midi (si tout va bien). On se dit que ce n'est pas grave. On explore un peu les environs, puis la nuit commence a tomber, alors on cherche un peu de bois sec pour faire du feu, et on s'installe a un endroit paisible. Nous avions tous pris nos hamacs, mais ca aurait ete trop simple de les utiliser comme tels, alors on decide de rester dormir pres des chutes d'eau, sur un gros rocher au millieu de l'eau. Donc on commence a faire le feu au millieu de ce rocher. Nous sommes pres d'une source d'eau, mais comme il n'a pas plu depuis un bout de temps, nous n'avons pas trop de mal a nous constituer une petite reserve de bois mort. Voila comment nous avons commence notre soiree "nature". On s'apercoit qu'on a meme pas consulte la meteo avant de venir (quelle preparation !). Comme nous nous sommes leves assez tot le matin. Apres avoir un peu discuté, on commence a s'installer pour dormir (ce qui peu se resumer a deployer les hamacs sur le rocher pour "simuler" un matelas). Un rocher, c'est pas tres confortable de base, mais celui-la l'etait encore moins, car il n'etait pas lisse... Mon dos se rappelle encore de ses reliefs.

A ce moment la, on avait encore le sourire

Apres 15mn de tentative désesperée à trouver le sommeil, Marco nous "réveille" en disant : "Je ne veux pas vous faire peur, mais je crois avoir vu un ours ... par là" en montrant un endroit a 10m sur la rive... Aiiii... Encore une chose que l'on n'avait pas prévue. Petite discussion. Est-ce que c'etait vraiment un ours ? Est-ce qu'un ours peut nous attaquer comme ça ? Quels choix avons nous ?

(petite pause publicite)




Pour la premiere question (Je rappelle pour ceux qui ont deja oubliés pendant la pause pub : "Est-ce que c'etait vraiment un ours ?") Marco n'est pas sûr a 100% à cause de l'obscurite, mais il a quand meme une grande certitude (au vu de la taille et de la facon de se deplacer). Pour la deuxieme question, il nous dit qu'effectivement, un ours, c'est dangereux et que cela peut nous attaquer (experience d'un an au Canada). Troisiemement, quels sont les choix qui s'offrent a nous. Retourner en ville ? Il ne faut meme pas y penser, avec tout ce qu'on a traverse, ca serait du suicide de faire le chemin inverse de nuit. S'endormir quand meme ? Ca serait risque ... Donc on decide de veiller toute la nuit autour du feu. On ne sait pas trop si un ours a peur du feu, mais ca nous garde au chaud et fait de la lumiere. En parlant de ca, heureusement que j'avais emene ma lampe torche rechargable à manivelle, sinon on aurait ete très mal. On elabore des strategies pour essayer de parer à tous les cas de figure qui pourraient arriver. On prend chacun un tour la garde pour verifier toutes les deux minutes si l'ours n'etait pas revenu (grace a ma lampe !) et pour remettre du bois dans le feu. Mais le probleme c'est qu'on n'avait pas prevu du bois pour toute la nuit. Alors au bout d'un moment, il a fallu faire une mission bois, sachant que pour arriver a l'endroit ou il y avait du bois, il fallait passer par la rive de l'ours... Guerric et Marco se sont portes volontaire et tout c'est bien passe !



Les lucioles etaient aussi de la partie. Et meme si au debut elles nous paraissent jolies, elle ressemblaient ensuite etrangement au reflet d'un oeil dans le noir. De quoi faire monter le stess assez vite. Je prends le relais vers 2H00, mais de toute facon je n'ai pas encore reussi a dormir. A 4H00 je laisse le relais a Marco et je reussi a dormir pendant 2 heures (jusqu'au leve du soleil).


Finalement, l'ours ne se sera pas remontre. Le jour se leve et les esprits sont fatigues. Mais il faut encore faire le chemin inverse, sans avoir rien avale depuis la veille a 16H00 (c'est a l'arrache oui ou non !?!). On plie bagage et on redescend par le meme chemin (toujours aussi dangereux). On retrouve nos motos. Mais deux retroviseurs ont ete voles et deux reservoirs vide certainement par les touristes indiens qui etaient avec nous aux chutes... On arrive quand meme a passer le chemin eprouvant (pour les motos et les conducteurs) et a retrouver la civilisation (enfin... la civilisation indienne) pour manger de quoi permettre a notre corps de rentrer.

On a ensuite eu quelques petites pannes avec les motos, mais on a pu rentrer entiers a notre campus, et ça, c'etait pas gagne il y a quelques heures...

20 février 2008

La piscine de l'IIT

Sur le campus de l'IIT, il y a une piscine :).

Avec la chaleur constante que l'on a ici en Inde, c'est vraiment appreciable. Donc on passe un peu de notre temps dans le grand bassin surtout qu'il est deserte par les indiens (la plupart ne savent pas nager). Pour 300 Rs par semestre, on a acces a une tres belle piscine, du genre piscine olympique. Et dans cette piscine, il y a un plongeoir. Mais pas n'importe quel plongeoir, une grande tour avec un plongeoir a 5m, un autre a 7m et le dernier a 10m. J'ai saute de ces trois hauteurs, mais je n'ai pas ose faire comme Guerric, Charles ou encore Markus, comme vous pouvez le voir sur la video qui suit. Je vous conseille vraiment de regarder la petite vidéo, ils font des trucs assez fort. notamment le plongeon de Markus du 10 metres...



Sur la video on pourrait penser que 10 metres, c'est pas tres haut, mais je vous assure que quand j'etais en haut, j'etais pas fier (et puis je me suis eclate la plante des pieds)...

16 février 2008

Ma moto

Ca y est, c'est fait ! Je me suis achete une moto :) !
J'en avais besoin pour aller travailler car j'ai plus d'une demie-heure de transport pour aller a NatureSoft. Donc, ca serait pas mal d'acheter une moto, de ne pas payer 100 Rs (aller-retour) tous les jours et cela me permetterait aussi de pouvoir voyager plus librement les week-end.

Mais le probleme c'est que je ne connais rien en moto... Et c'est la que Marco intervient. C'est un etudiant suisse qui est venu a l'IIT pour effectuer un projet de fin d'etude. Il fait ce projet dans le departement Mecanique de l'IIT, donc il s'y connait pas mal en mecanique en general, mais plus particulierement en moto (fan de motos). Il s'en ai deja achete une ici et connait plusieurs garagistes. Je lui ai donc demande de m'aider a trouver une moto robuste, qui me permetterait de voyager sans trop de soucis mecaniques (car si cela arrive, pour l'instant je ne sais rien faire...).

Et voila qu'il m'envoie un texto fin decembre, en me disant que son garagiste avait trouvé une moto pour moi, pour pas trop chere. On va ensuite voir Peter (le nom du garagiste, si, si, il est indien) et il nous montre une Royal Enfield de 1995. Bon au premier abord, elle parait un peu vieille mais, apres quelques discussions et quelques essais Marco me dit que la mecanique est de bonne qualite et qu'apres les quelques reparations, elle sera "comme neuve" (au sens indien du terme).

Parlons prix :). Le proprietaire de la moto en veut 18 000 Rs. Et le garagiste me dit que toutes les reparations demandees couteront environ 3000 Rs. On discute un peu puis on ramene l'ensemble a 20 000 Rs. Alors je me dis que pour 400 euros (un mois de bourse), ca vaut le coup et je signe :). Finalement pour la remettre a neuf, il me faudra un peu plus de temps (et d'argent). La moto m'a coute en tout 25 000 Rs, mais fonctionne tres bien !

Voici "la bête" en photo :


Me voici donc pret a affronter la circulation indienne. Faites place ! J'arrive !

11 février 2008

Voyage familial (partie 2/2)

Ce message est la deuxieme partie du voyage familiale en Inde. Retrouvez la premiere partie ici.


Direction Le Kérala, avec pour 1ere étape : Munnar.


Munnar est niché à 1600m d’altitude : le paysage est absolument magnifique. C’est bien entendu les plantations de thé qui le rende si particulier : des hectares de terrains ciselés à perte de vue d’un vert profond, splendide.


Après 6 heures de taxi – dans la montagne, et même là, la conduite ne change pas ! - nous arrivons enfin. L’après midi nous décidons de faire une petite marche dans la montagne. L’office du tourisme nous vend un plan qui nous conseille une promenade de 7 km. Nous arrivons facilement à la première étape. Le cadre est splendide et nous apprécions la fraîcheur de la montagne. C’est ensuite que cela s’est compliqué… Il s’avère que je ne sais pas vraiment juger des distances à pied. M’enfin, force est d’admettre que cette « balade » faisait bien plus de 7 km… C’est mon Papa qui le dit ! Le vrai problème c’est que nous nous sommes fait surprendre par la nuit ! Heureusement, les Indiens sont vraiment très sympathiques et nous avons trouvé une voiture et un rickshaw qui ont accepté de nous remonter jusqu’à l’hôtel : encore un grand merci à eux ! Parce que marcher sans lumière le long de la route avec une circulation pareille c’est assez compliqué ! Mais la balade valait vraiment le coup tout de même. Outre les paysages, il y avait les cueilleuses de thé, les villages et les gens si accueillants, les chutes d’eau…







Après le dîner, nous sommes sortis attirés par la musique. Un groupe de touristes indiens avaient fait un feu et dansaient autour sur une musique Indienne moderne. Solène et moi étions vraiment tentées de nous joindre à eux, mais n’avons pas osé.

Le lendemain, nous avons visité le Tata Thé Muséum, puis sommes allés au lac pour faire du bateau. Mais pour y aller nous décidons de prendre des rickshaw – nous avons assister à une procession d’enterrement ce qui nous a retardé et nous a fait manquer le bus – mais les mobylettes ont bien du mal a gravir la montagne. J’ai parfois envie de descendre pour pousser. Encore de très bons moments. Arrivés là bas nous prenons encore le temps de nous balader. Des étudiants veulent se faire photographier avec nous, nous croisons des gens qui font une balade sur un éléphant… J’adore les éléphants, mais vraiment je ne me vois pas grimpée sur le dos avec leurs costumes ridicules… Ca me donne surtout l’occasion d’en voir de près ! Nous finissons donc par faire un tour de bateau, ce qui nous ravis – surtout moi ! – et cherchons un moyen de rentrer à l’hôtel. Mais ça n’est pas si simple. Effectivement mon guide me donnait des horaires de bus pour aller au lac, je ne me doutais pas qu’il était possible qu’il n’y ait pas de bus pour revenir du lac… Mais nous sommes tous plutôt détendus, curieusement. Je crois que nous commençons à comprendre que quelque chose va bien finir par arriver, et que ce quelque chose nous ramènera à l’hôtel. Guillaume nous achète du chocolat et des noix de cajou que nous mangeons avec plaisir ! Puis en effet nous trouvons une voiture avec quelqu’un dedans qui accepte de nous ramener… est-ce son métier ? est-ce sa voiture ? Qui sait ! De retour à l’hôtel nous nous installons dans le jardin pour boire un verre. Je ne résiste pas à l’envie de parler de l’anecdote Soda : Le soda est une boisson fortement gazéifiée à laquelle les indiens ajoutent du citron et du sucre. Solène s’exécute donc mais personne ne nous a donné le mode d’emploi : elle verse le citron, puis le soda et enfin une cuillère de sucre : c’est alors que la potion se met à monter en pression jusqu'à déborder de manière violente : fou rire assuré ! Nous avons évidemment oublié de prévenir Silvère qui n’avait pas assisté à la scène… Il a lui aussi fait l’étonnante expérience du sucre dans le soda !




Le lendemain nous partons pour Cochin. J’ai vraiment hâte parce qu’on m’en a vraiment dit du bien et qu’il s’agit vraiment du cœur du Kérala. Ca n’est pas une ville à proprement parler mais un regroupement d’îles. Nous avons réservé des chambres à Fort Cochin, l’une d’entre elles. Mais le voyage nous semble très long, même s’il ne s’agit que de 130 km, Maman est la plus malade, mais je crois que nous avons tous vraiment hâte d’arriver entre la montagne et ses virages, et les énormes embouteillages dus à la difficulté de circulation sur les ponts entre les îles… Nous partons visiter la ville qui est vraiment très jolie ! Le port, les démonstrations de pêche, le stade et ses compétitions de foot, et même une course de Karting !







Le lendemain nous réservons notre journée aux Backwaters, j’y tenais vraiment, c’est la spécialité touristique de la région. On nous fait monter sur un bateau sans moteur et deux messieurs vont passer la journée à pousser sur de grandes perches pour nous faire avancer. Je crois que je ne connais rien de plus paisible. Un silence enivrant, des paysages verdoyants… des odeurs fraîches et naturelles ! Pour moi, nous sommes au paradis, c’est une longue sieste fraîche et odorante, un moment de calme et de repos dans ce voyage frénétique ! Quel bonheur ! Nous faisons des pauses pour découvrir les spécialités de la région, un « village typique » et mangeons le Thaly traditionnel avec les doigts, sur une feuille de bananier. Mais le riz trempé dans les sauces avec les doigts c’est toute une technique que nous ne possédons pas ! Je sens que Papa et Silvère sont sur le point d’abandonner mais finalement leur fierté à raison de leur estomac.










Le lendemain nous rentrons à Chennai en avion afin de passer le réveillon du 31 décembre. Nous retrouvons notre hôtel, le carrefour de la mort qui nous effrayait tant nous parait maintenant familier.




Le lendemain nous décidons de nous rendre à Mamalahipuram pour passer notre dernière journée et dépenser nos dernières roupies. Nous déjeunons dans un resto français très sympa ! Le soir Guillaume nous emmène voir un spectacle de danse. Je trouve ça vraiment génial, mais nous devons reconnaître qu’il ne s’agissait pas du spectacle de l’année. Ils ont eu de nombreux problèmes techniques mais l’ensemble était vraiment très traditionnel et nous sommes ravis de l’avoir fait ! C’était très très drôle en fait !




Ensuite guillaume nous a abandonné, oui oui, pour rentrer chez lui. Nous avons du trouver des rickshaw par nous même et ça n’était pas gagné d’avance, mais je crois qu’on peut dire qu’on s’en est plutôt bien sortis ! Nous étions fiers de nous !








Le lendemain nous passons la journée à l’IIT puis nous nous rendons à l’aéroport pour prendre l’avion ! 11 heures plus tard nous voilà dans le froid de Paris. Le pilote annonce Paris 1°… nous frissonnons d’avance !

Je reprend la main pour une petite conclusion personnelle (oui, oui, c'est moi, guillaume). Ca m'a fait vraiment plaisir de revoir les membres de ma famille et je pense que eux aussi ont aussi apprecies ce voyage (ils vous le diront mieux eux-memes). C'est vrai qu'on ne voyageait pas dans les memes conditions que mes precedentes virees, et quelques fois ca me faisait un peu mal au coeur de depenser autant pour gagner un peu de confort, mais bon... Les douches chaudes tous les jours (au lieu d'une fois par mois en moyenne) etaient quand meme agreables :) !

Au passage, merci a Silvere pour toutes les photos. Vous voulez en voir plus ? Rendez-vous ici ! Et si vous n'etes toujours pas satisfait, je suis pres a parier que silvere en a d'autres en reserve, demandez-lui personnellement :) !