Tiruvanamalai-Gingee

Et encore un week-end en vadrouille ! Cette fois ci, nous sommes partis a Tiruvannamalai, ville connue pour son tres grand temple.

Nous voici partis a six dans le ricksaw pour la bus station ou nous allons retrouver Staszek et Annabelle (beaucoup de personnes pour ce voyage). Il commence a pleuvoir sur le chemin, notre chauffeur roule dans les flaques en eclaboussant tout le monde sans meme s’en soucier. Arrives a la bus station, on reserve les billets de bus pour Ooty pour le week-end prochain car c’est 12H de trajet et on ne veut pas les faire dans les memes bus que d’habitude (pas confortable du tout). On a pas pu trouver de train (ca aurait ete plus pratique) car ils etaient deja tous complets. Ensuite on demande où peut-on prendre un bus pour Tiruvannamalai, et bien sur, ca n’est pas exactement au meme endroit. Dix minutes a pieds. Le probleme c’est qu’il pleut encore tres fort et qu’on a pas de parapluie. Pas tres grave, on y va quand meme. Evidement on se retrouve trempe, mais bon, on va secher dans le bus. On trouve un bus pas terrible (comme d’habitude) et on s’assoit dedant. En fait, il est pas si mal ce bus. Le petit plus de celui la, c’est qu’il est presque vide, alors on a toute la place que l’on veut (grand luxe dans ce genre bus). C’est un changement qui est vraiment appreciable, on se contente de peu. Mais le plaisir n’a qu’un temps car ce bus n’est pas un bus direct, et il s’arrete toutes les 10 mn de la premiere heure, et a chaque arret plusieurs personnes montent. Ce qui fait que tres vite, le confort relatif que nous avions se retrouve completement aneantit, et on se retrouve completement serres. J’ai subtilement reussit a obtenir une place de choix dans ce tas de corps. Je me suis retrouve assis cote couloir ce qui me permet d’eviter les desagrements du vent constant dans la figure mais aussi d’etendre mes jambes. La grande classe !

Mais dans ce placement, nous avons quand meme fait une erreur. On se trouve a seulement trois rangees du chauffeur. Or, ce bus possedait un klaxon vraiment fort, et comme le conducteur l’utilise ¨a l’indienne¨ (un coup toutes les 10s, voir meme pendant 10s), il nous a casse la tete durant tout le voyage.

Les occupations du moment : Staszek discute avec deux Indiens, markus essai de dormir avec une couverture de survie sur les epaules, Iliane, Annabelle, Charles et Clement jouent a la coinche, Jens ne fait rien de special, et moi, j’ecris quelques notes pour pouvoir me souvenir des details et vous les raconter en ecoutant de la musique (en ce mement, Muse - New born).

On met bien une heure pour sortir de chennai a cause des embouteillages. Dans la rue, un bus est en panne (encore un) en plein milieu de la voie et se fait pousser par une dizaine d’indiens. J’ai oublie mon produit a lentilles, les trois jours vont etre long pour mes yeux.

On arrive a l’hotel (reserve auparavant), c’est un petit truc pas terrible avec des chambres a quatres lits sans douche, ni vrai wc, ni climatisation. Ca revient a 100 Rs par personne, je trouve ca un peu cher (peut etre a tors) pour ce que c’est. Le matin, on visite le grand temple de la ville. Il est vraiment grand, plusieurs centaines de metres de long et de large. On met toute la matinee a le visiter. Comme d’habitude, on a pas le droit aux photos. Il y a vraiment pas mal de choses a visiter, des pieces un peu partout et des pretres qui font des ceremonies un peu tout le temps. Annabelle se fait expliquer quelques precisions par un des rares pretres qui parle anglais. Puis il lui fait visiter un peu plus le temple et lui propose a un moment donne, une seance de self-sex... :) Elle a refuse... :(

Reveil difficile...

A la sortie, il y a beaucoup de mendiants dans la ville. On va dans un petit restau. indique par le lonely planet. En arrivant un serveur nous tend une carte. On commence a regarder, puis il nous dit qu’il n’y a qu’un seul plat aujourd’hui... d’ou l’utilite de la carte... On mange donc le plat du jour qui est en fait le plat de tous les jours. C’est du riz servit sur une feuille de bananier avec différentes sauces. Ca ressemble etrangement a la nourriture que l’on mange tous les jours a l’iit. L’apres-midi, on visite un ashram. C’est un petit endroit tranquille, ou des personnes prient et tournent autour d’un monument pendant plusieurs minutes (je n’ai pas compris pourquoi).

Ensuite, on se dit que ca serait pas mal de monter sur la montagne, c’est interdit a cause des feux que peuvent provoquer les grimpeurs, mais quelqu’un nous a dit que c’etait autorise a cette epoque de l’annee. Il nous en faut pas plus, alors c’est parti ! On sillonne un peu les rues de la ville pour arriver au pied de la montagne.

On commence a monter, le debut est assez facile, car les pierres sont disposees de telle sorte qu’elles paraissent former un escalier.

La suite s’avere un peu plus dur. Le pseudo-escalier se transforme tres vite en differentes pierres plus ou moins grandes permettant vaguement de suivre un chemin si on arrive a s’agripper a elles. J’ai fais la grosse erreur de venir en tongues sans mes baskets. L’aventure se fera comme ca pour moi. Le probleme avec les tongues, c’est que ca glisse pas mal, et le terrain n’est pas tres favorable pour ce genre de chaussures.

Au bout d’une heure de montee, tout le monde commence a etre bien epuise, mais on a une belle vue pour nous reposer. Les 30 dernieres minutes furent tres creuvantes, mais on a finalement reussit et en haut, on a un magnifique panorama.

On etait monte ici pour voir aussi le couche du soleil. Malheureusement, il y a du brouillard, alors on ne voit rien. Au bout d’un moment on se dit que ca serait pas mal de redescendre. Ce que je ne savais pas c’est qu’il n’y avait pas d’autre chemin que celui qu’on a prit, et qu’il fallait redescendre par celui-la meme. C’est bien de vouloir voir le couche du soleil, mais par definition, il n’y a plus de soleil en redescendant. La nuit se couche tres vite ici, et en 30mn, il faisait nuit complete. On avait 2 lampes pour huit personnes. Pas tres pratique. Avec mes tongues, j’ai galere encore plus que les autres car ca glissait encore plus qu’en montant. A chaque pas, je manquais de me faire une entorse ou de tomber (d’ailleurs je suis tombe deux fois, mais je me suis rattrape comme je pouvais aux pierres alentours). Mes tongues glissent non seulement sur les pierres ou sur la terre, mais mon pied lui-meme, glisse sur la tongue a cause de la transpiration. Je tente de m’accrocher a tout ce qui peut passer sous ma main (rochers, branches, ronces...) au moment ou mon pied touche le sol. La descente devient rapidement un calvaire pour moi. De plus, on s’est perdu car on ne voyait pas du tout ou nous allions, on voyait seulement la ville eclairee. On s’est donc retrouve sur le flanc de la montagne sans aucun chemin a suivre, juste une direction. Les forces sont de plus en plus dures a trouver et plus personne n’a d’eau (la misere quoi...). Au bout de deux heures de descente (limite du canyoning en tongue) on arrive a un petit temple ou on peut s’asseoir un peu avant de redescendre vraiment en ville. Je n’ai plus du tout de forces et ce n’est que par reflexes que j’arrive a suivre le groupe. Mon cerveau n’est plus capable d’envoyer des ordres a mes muscles. Je marche un peu comme un zombi et la fatigue m’empeche d’avoir mal aux pieds et aux mains (qui sont pourtant dans un sal etat).

A l’hotel, douche pour tout le monde, puis 30mn de repos. Je n’arrive pas a dormir contrairement aux autres, alors je lis. Puis on se motive pour aller dans un restau avec les deux indiens que Staszek a rencontre dans le bus en venant. J’ai pas trop faim, alors je prend une soupe a la tomate. Elle est vraiment tres epicee, je n’arrive pas a la finir. Les Indiens sont un peu bourres apres une biere, ca nous fait marrer. Ils essaient de nous apprendre un peu le Tamul, on arrive a repeter ce qu’ils nous disent, mais on oublit tout 5mn apres. Ils nous disent aussi que si on a le moindre probleme a Chennai, si on veut trouver une discothèque, des filles, ya pas de probleme, ya qu’a les appeler, ¨because now, we are friends¨. Apres tout ca, on rentre a l’hotel et on finit la soiree a faire des jeux tres debiles, mais qui nous font bien marrer...

Le lendemain matin, tout le monde se leve a 10H sauf Staszek et moi (10H30). Puis on va prendre un petit dejeuner dans le restau en bas, mais ils ne servent que des trucs epices ou du riz alors on prend juste un the.

On part ensuite pour Gingee. Il n’y a pas grand chose a voir a Gingee, mais juste a cote de la ville, il y a les ruines de deux forts qui sont passes de mains en mains des differents conquerants de la region. On veux donc visiter ces forts. On arrive et on a la surprise de voir qu’il faut un ticket pour monter cette montagne perdu au millieu de nul part. On va donc pour en prendre et la je vois que si on est residents indiens, le prix est de 5 roupis et que si on ne l’est pas le prix est de 100 Rs. Forts de notre passage au service d’immigration avec Markus on s’avance vers le type en lui disant qu’on reside en inde. Il ne regarde meme pas la feuille et nous demande 100 Rs. Alors on insite et on lui demande de regarder la feuille. Mais rien a faire, il ne veut rien entendre. Alors evidement 100 Rs, c’est rien pour nous, mais c’est une question de principe, j’aurais surement reagis de la meme maniere si le prix etait de 6 Rs. Le fait est que, cette personne veux nous faire payer le prix fort seulement car nous sommes blancs (et non pas car nous sommes etudiants de l’union europeenne :) ). Si ca ce n’est pas du racisme ! Je suis assez enerve, mais comme je ne suis pas suivit par les autres dans ma protestation, j’accepte de payer les 100 Rs pour eviter de souler tout le monde. Mais il est vrai que cette histoire m’a travaille par la suite (dans la montee) et que si j’avais a le refaire (ce sera surement le cas) j’insisterais beaucoup plus. Je veux pas faire le gars chiant, mais il y a des choses que je ne supporte pas, ou que je sois. Peut-etre que je me trompe et que cette argent sert bien a la renovation des batiments (pour des ruines, j’en doute), mais je ne pense pas...

Grace a ce superbe ticket (a 100 Rs) on peut donc visiter les deux forts. On monte donc le premier. Quelques centaines de marches quand meme. Je galere un peu car je ne suis pas encore remis du periple d’hier, mais la montee est assez facile grace a des pierres disposees a peu pres comme des marches. Arrive en haut, on a une assez belle vue, et les ruines sont assez jolies. On fait un peu le tour en 30mn (en prenant bien son temps), puis on redescend.

Il faut ensuite aller vers l’autre fort se trouvant sur une autre montagne a quelques centaines de metres de la. On passe par des sentiers de la campagne du Tamil Nadu, c’est assez sympa.

Arrive en bas du deuxieme fort, je sens que mes jambes n’auront pas la force de le monter. Alors je decide sagement de rester en bas et de garder les sacs des autres. Il y a un garde qui contrôle l’entree du deuxieme fort (interdite apres 5H). On discute un peu et il m’aide a repousser les attaques d‘un groupe de singe affame (une vingtaine) esperant trouver quelque chose a manger dans un des sacs que je garde. Il a l’habitude de ce genre d’attaque et sait comment manier son baton pour les repousser. Moi, je n’ai pas de baton alors j’essaie de les repousser comme je peux (faites marcher votre imagination !). Entre deux attaques il me pose des questions sur l’endroit d’ou je viens et qu’est-ce que je fais la. Il ne parle pas tres bien anglais mais moi non plus alors on a un peu de mal a se comprendre : on capte le principal. Il me dit qu’il y a eu un tsunami au mexique qui a fait beaucoup de morts. Je lui demande des precisions, mais il n’en sait pas plus. L’histoire dira que ce tsunami n’a pas existe.

Les autres redescende enfin, les singes commencaient a avoir des tactiques de plus en plus sophistiquees et ca devenait physique de defendre tous les sacs. Ils ont rencontres deux francaises en haut avec qui ils ont discute.

On va ensuite a Gingee pour manger dans un restau avant de repartir en bus pour chennai. Les deux francaises repartent pour Pondichery, en nous laissant leur numero pour se retrouver lors de nos excursions dans nos villes respectives.

Ce week-end a ete pour le moins physique mais encore une fois vraiment genial ! Vivement le prochain !